Histoire

Poème du sage Vyasa

Le Mahabharata est le plus grand et un des plus anciens livres du monde (il compte près de douze mille pages et plus de 100 000 vers). Il est à la base même des mythes, de la religion, de l'Histoire, de la pensée indiennes. La toile de fond en est la guerre entre deux clans rivaux pour l'accession au pouvoir. Ce n'est pas un plaidoyer pour la guerre, mais symbolise la bataille que chacun de nous doit livrer, intérieurement et extérieurement, entre une pensée positive et négative. Sagesse et compassion côté Pandavas, égocentrisme et ignorance pour des Kauravas.

Selon la légende, le Mahabharata fut dicté à Ganesh [Ganesh] par le sage Vyasa [Vyasa] (dont le nom signifie en sanskrit compilateur). Lors de ses méditations à Brahmâ [Brahmâ], Vyasa avait vu qu'il devait demander à Ganesh d'être le scribe du poème que lui même composerait. Le dieu éléphant accepta d'être le rédacteur à condition que Vyasa dicte sans s'arrêter. De son côté, le poète exigea que Ganesh comprenne le sens caché de chaque mot, le sens de chaque phrase et de leur implication. Lorsqu'un vers était dicté, Ganesh prenait le temps de réfléchir, d'analyser chaque pensée du poète. Cela permettait à Vyasa de composer les vers suivant. Ainsi, le Mahabharata doit être lu avec calme, il faut prendre le temps de lire et de l'analyser sans précipitation.

C'est durant cet épisode que Ganesh brisa sa plume. Pour continuer d'écrire, il cassa sa défense afin de la remplacer.

Mais Vyasa tient également une place dans ce récit car il est lui même le grand-père des protagonistes. La toile de fond du Mahabharata est la rivalité entre deux dynasties cousines, descendants du roi Bhârata - un ancêtre du roi Kuru : les Pandavas [Pandavas], fils de Pandu et leurs cousins Kauravas, au nombre de 100 frères. Dans ce poème intervient Krishna [Krishna], fidèle combattant aux côtés des Pandavas.

Les origines
Bharata était un roi, l'aïeul de tous les personnages de cette histoire.
Un de ses descendants, Shantanu, était le roi d'Hastinapur. D'un premier mariage avec Ganga [Ganga] était né un fils, Bhisma. Quelques années plus tard, Shantanu aperçut au cours d'une partie de chasse Satyavati, la fille d'un pêcheur. Subjugué par son extraordinaire parfum, le roi décida d'épouser la jeune fille. Le pêcheur accepta, à la seule condition que ce soient les fils de Satyavati qui règnent un jour sur le royaume (Satyavati qui est également la mère de Vyasa qu'elle eu avec l'ascète Parasara). Par loyauté envers son père, Bhisma accepta de demeurer célibataire et de céder ainsi le trône à la descendance de Satyavati.

Naissance des 2 clans
Satyavati donna naissance à deux fils, Citrangada et Vicitravirya. De ce dernier (ou presque ; voir l'histoire de Vyasa) naquirent Dhritarastra, Pandu et Vidura. Dhritarastra était l'aîné mais parce qu'il était aveugle, il du céder la possession du royaume à son jeune frère Pandu.

Pandu demanda à Kunti, sa première femme, des fils, car, suite à une malédiction, il ne pouvait s’unir à ses femmes sous peine de mort. Celle ci, avec l’aide de différents dieux, engendra Bhîma (fils de Vayu [Vayu], le dieu des vents), Arjuna [Arjuna] (fils d'Indra [Indra], dieu de la pluie) et Yudhishthira (fils du dieu Dharma, dieu de l’ordre moral et de la droiture). Madri, la seconde épouse de Pandu, engendra par le même procédé les jumeaux Nakula et Sahadeva. Tous manifestèrent très tôt des dons exceptionnels.

Peu de temps après, Pandu mourut, Madri le suivi dans les flammes du bûcher funéraire.

Après la mort de Pandu, Dhritarastra devint roi. Ses 100 fils, les kauravas, issus de sa femme Gandhari, et les Pandavas furent élevés ensemble à la cour. Dhritarastra tenta de traiter d’égal manière ses fils et ses neveux. Mais il avait une préférence pour son, fils, le cruel Duryodhana.

Un tournoi fut organisé en l'honneur des princes de Hastinapur. Parmi eux, Arjuna était le meilleur des archers. Un homme voulu le défier. Son nom était Karna, il était le fils adoptif d'un conducteur de chars. Arjuna déclara qu'il ne pouvait combattre qu'avec une personne de sang royal. Dans l'espoir de s'en faire un allié, Duryodhana fit Karna roi de Angawardana. Karna intégra alors le clan des Kauravas.
Karna était en fait le fils de Surya [Surya], le soleil, et de Kunti, la mère même des Pandavas. Kunti, avant d'être mariée à Pandu, avait obtenu le vœu d'avoir un fils du dieu de son choix. En invoquant Surya, elle donna naissance à Karna, recouvert d'une cuirasse et portant des boucles d'oreilles. Un jour, Indra, demanda à Karna de lui remettre ces attributs. En échange, il lui offrit une épée capable de tuer n'importe qui.
De force égale, Arjuna et Karna ne purent se departager.

Duryodhana était animé par un désir de vengeance à l'égard des Pandavas, ces derniers s’étant emparés de nombreux butins suite à des querelles contre des rois voisins. De plus, Yudhishthira était l’aîné de Duryodhana. Le royaume devait donc lui revenir à la mort de Dhritarastra. IL tenta d’empoisonner Bhîma, qui fut sauver par les nagas du lac dans lequel Duryodhana l’avait jeté.

Par la suite, Duryodhana fit construire un palais enduit de laque aux 5 frères et y fit mettre le feu. Mais les Pandavas, mis au courant par Vidura, conseiller et oncle de Duryodhana, avaient découvert le complot et s'étaient enfuis à temps. Ils se firent passer pour morts et partirent en exil avec leur mère et leurs compagnons, et furent recueillis par un brahmane.

Rencontre avec Draupadi
Le roi Drupada avait 2 enfants qui émergèrent du feu sacrificiel :

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Dhrishtadyumna dont le destin était de tuer Drona (ce dernier ne pouvant être tué par un homme ordinaire). Drona vouait une haine féroce à Drupada après que ce dernier ait rejeté leur ancienne amitié de par le fait de leur différence social. Pour se venger, Drona alla d'ailleurs proposer ses services en tant que maître d'armes à Dhritarastra, et se trouva par là même à enseigner les techniques guerrières aux Pandavas et aux Kauravas ;

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et Draupadi, une princesse d’une beauté inégalable qui était l’incarnation de la déesse Lakshmî [Lakshmî], l’épouse du dieu Vishnu [Vishnu].

Les cinq frères se rendirent à la fête que donnait la princesse Draupadi afin de se choisir un époux.

Drupada annonça que celui qui sera capable de ficher cinq flèches dans une cible, en tirant à travers le moyeu d'une roue (partie centrale de la roue) aurait la main de la princesse. Tous les prétendants se révélèrent incapables de relever le défi, sauf Arjuna. En rentrant auprès de sa mère, Arjuna lui annonça qu'il avait gagné quelque chose. Sans se retourner, Kunti lui dit de partager avec ses frères. C'est ainsi que Draupadi fut mariée aux cinq Pandavas. La nouvelle du mariage d'Arjuna et de ses frères se répandit. Le clan Pandavas décida de revenir à Hastinapur.

Dhritarastra dû céder la moitié du royaume et Yudhishthira, son neveu fut couronné roi de Khândava.

Les 2 parties de dés
Toujours résolu à éliminer les Pandavas, Duryodhana les convia à une partie de dés. Son oncle Shakuni, grand tricheur, joua à sa place, contre Yudhishthira. Seul Vidura, un Kaurava était contre cette tricherie. Yudhishthira perdit successivement, sa fortune, ses esclaves, ses éléphants, son royaume, ses habitants. Il en vint à se jouer lui-même, ainsi que ses frères. Il perdit de nouveau. Il ne lui restait plus que Draupadi, qu'il misa. Il perdit une nouvelle fois. Exultant, Duryodhana exigea qu'on fasse venir Draupadi au milieu de tous les hommes. Pour l'humilier, il ordonna à Dusshâsana de lui ôter ses vêtements, les Pandavas, réduis à l’état d’esclaves ne pouvant s’interposer.Néanmoins, grâce à l'aide de Krishna, Dusshâsana ne put arriver à ses fins : dés qu'il arrachait un bout d'étoffe à Draupadi, un autre le remplaçait instantanément. Dusshâsana dut rapidement renoncer, se trouvant submergé de bouts de tissus.
Bhîma promis néanmoins de tuer Dusshâsana et de boire son sang. Dhritarastra intervint et donna tort à Duryodhana pour son comportement ignoble et offrit à Draupadi de faire trois vœux. Son premier fut de rendre la liberté à Yudhishthira, le deuxième, la liberté des quatre autres frères. Mais elle n’usa pas du troisième vœu car elle ne s’en estima pas digne. Dhritarastra leur rendit à tous la liberté.

Duryodhana se plaignit d'avoir tout perdu et demanda à ce qu'on fasse rouler les dés à nouveau. Les perdants devront passer douze années d'exil dans la forêt, plus une année supplémentaire en évitant de se faire reconnaître et s'ils sont découverts, douze années d'exil supplémentaires. Shakuni lança les dés et gagna une nouvelle fois. Le cœur lourd, les Pandavas revêtirent des peaux de daim et partirent. C’est au cours de cet exil qu’Indra remit à Arjuna son char et ses armes.

Krishna propose son aide à Arjuna et à Dhritarastra
Après leur 13 années d'exil, les Pandavas demandèrent à récupérer leur royaume. Duryodhana, malgré l’accord de Dhritarastra, refusa ; la guerre était inévitable. Krishna se proposa comme allié auprès de Duryodhana, lui proposant de choisir comme soutient lui seul ou sa grande armée. Duryodhana choisit cette dernière proposition. Krishna alla donc se rallié aux Pandavas.

Les Pandavas avaient 7 armées à leur disposition, les Kauravas 11.

Les batailles
Les armées des Kauravas étaient commandées tour à tour par Bhisma, grand-oncle de Duryodhana, par Drona, son précepteur, par Karna, roi des Angas, par Salya, roi de Madra.
Kunti, révéla à Karna quelle était sa mère et qu’Arjuna était son demi-frère. Karna reprocha à sa mère de l’avoir abandonné. Même s’il trouvait juste de ne pas tuer son demi-frère, il avait donné sa parole aux Kauravas qui avaient été bons avec lui. Il combattra donc Arjuna mais épargnera les quatre autres. Il rassura encore sa mère car même s’il tuait Arjuna, elle aurait toujours cinq fils, de même que si c’était Arjuna qui le tuait.

Arjuna, le guerrier réputé invincible fut assailli d'un doute lors de l'assaut final. En effet, ses parents lui faisaient face sur le champs de bataille. Malgré leurs différents, comment pouvait-il tuer ceux qu'il aimait ? Krishna avait pris son parti et se trouvait à ses cotés sur le char. Il fit appel à son devoir de kshatriya (administrateur et homme de guerre), "il n'est pas de plus grand bien pour un guerrier que de se battre dans une guerre juste." Mais Arjuna doutait encore. Krishna lui répondit alors par un des passages les plus célèbres de la "Bhâgavad Gîta" : "la mort n'est pas la fin. L'éternel en l'homme ne peut mourir. L'âme de l'homme ne meurt ni ne naît. Les armes ne peuvent la blesser, le feu ne peut la brûler. Crois-tu pouvoir détruire l'âme ?"
Ainsi, selon Krishna ce ne sont pas les actes en eux mêmes qui définissent le karma, mais les intentions qui en sont à l'origine.

Le 9e jour de la bataille,Krishna se proposa d'affronter Bhisma. se ruant sur lui avec son arme en forme de disque, Arjuna l'arrêta en lui rappellant qu'il ne devait intervenir dans la bataille et reprit le combat.
Le singe Hanuman
[Hanuman], le porte enseigne d'Arjuna se battait aux cotés des Pandavas. Il poussait des cris si effrayants qu’ils déstabilisèrent les Kauravas. Krishna souffla dans sa conque et fit trembler le champ de bataille. Arjuna invoqua l'arme des Serpents et les lança dans le camp adverse. Ces serpents entravèrent les jambes des adversaires qui ne purent plus bouger.

Mort de Bhisma
Aprés 10 jours de combat, Bhisma le sage aïeul refusa de combattre plus longuement Arjuna, pouvant choisir lui même le moment de sa mort, de par sa descendance divine, il décida que le moment était venu, et se sacrifia. Arjuna et ses partisans transpercèrent Bhisma, toutes les flèches reçues lui firent un lit sur lequel il reposa, mais il avait toujours son souffle vital, car lui seul choisira le moment de sa mort.

Le 13e, Lakshmana (héros du Ramayana [Ramayana]) fut tué par le Pandava Abhimanyu. Lui même fut tué par le fils de Dusshâsana.

Arjuna tua Jayadratha, fils du roi des Sindhu. Il dut lui couper la tête sans que celle ci ne touche par terre, sous peine que sa propre tête n’éclate. Après avoir décapité Jayadratha, il fit voler sa tête grâce à des flèches servant de support jusqu’aux genoux du roi,son père, qui était en pleine prière. Il ne put voir le fardeau macabre et le fit tomber tandis que sa tête éclatait.

Karna tua Gatotkha le 15e jour, fils de Bhîma et d’une Raksasi (sorte de démone), avec sa lance magique, lance à utilisation unique qu’il destinait à Arjuna. En tombant, Gatotkha écrase une armée entière. Krishna sut à ce moment qu’Arjuna aurait le dessus.

Mort de Drona
Maître d'armes des Pandavas et de leur cousin, il vouait une profonde amitié pour Arjuna à cause de ses talents de guerrier.
Pour tuer Drona, Krishna décida d’une ruse consistant à faire croire que son fils avait été tué au combat. Comme le mensonge était proscrit par le dharma (ensemble des lois qui régissent les trois mondes) Bhîma tua à coups de massue un grand éléphant de sa propre armée qui se nommait comme le fils de Drona. Bhîma, plein de honte, s’approcha alors de Drona qui se battait et dit à haute voix qu'Asvatthaman, son fils, avait été tué. Cependant, connaissant l’héroïsme de son fils, Drona eu des doutes sur cette mauvaise nouvelle. Il reprit alors le combat, continuant le carnage par ses flèches inépuisables. Bhîma s’adressa à Drona lui expliquant que son comportement n’était pas digne du dharma, son fils pour qui il se battait étant mort, son combat devenant vain. Contre toute attente, Drona déposa les armes, et fit la paix avec ses ennemis. Le récit raconte que Drona s’étant mis en état de yoga, "monta" dans le monde divin de Brahmâ. Son corps étant resté sur le champ de bataille, Drishtadyumna le décapita, accomplissant ainsi ce pour quoi il était né.

Bhîma tua Dusshâsana le 17e jour et bu son sang, comme il l’avait promis.

Mort de Karna
Le char de Karna s’embourba et il demanda une trêve pour se désembourber. Krishna enfonça plus encore la roue dans la boue pour bloquer Karna et demanda à Arjuna de refuser la trêve, car Karna n'avait pas hésité, lui, à tuer des ennemis étant en fâcheuse posture. Alors Arjuna lui coupa la tête avec son arme.

Mort de Shakuni
Shakuni était accompagné de son fils Uluka. Lors de la répartition des rôles et des adversaires, c’est le Pandava Sahadeva qui devait le combattre. Dans cet affrontement, Sahadeva tua le fils de Shakuni. Shakuni reprit le combat avec son épée. Sahadeva ayant coupé l’épée, il s’arma d’une massue qui subit le même sort. Shakuni se trouva alors à la merci de son ennemi. Sahadeva lui rappella les parties de dés pipés au palais, le malheur qui s’en suivi et comment ils durent s’exiler pendant 13 ans, menant une vie misérable. Il le submergea alors d’une pluie de traits puis finalement lui coupa la tête.

Mort de Dryodhana
Après toutes les pertes subies par l’armée de Duryodhana, ce dernier, fatigué, se retrouva seul. Il s’enfui se cacher au fond d’un lac afin de refaire ses forces. Les Pandavas, parti à sa recherche, ne le retrouvèrent pas. En revanche, quelques uns de ses partisans le retrouvèrent et lui demandèrent de repartir au combat. Des chasseurs, amis de Bhîma, qui passaient par là, entendirent la conversation et partirent aussitôt la rapporter aux Pandavas. Ces derniers vinrent retrouver Dhuryodhana afin de terminer le combat. Il accepta le combat, en souhaitant n’avoir qu’un seul adversaire parmi les Pandavas. C’est Bhîma qui finalement l’affronta. La bataille s’engagea et fit rage. Bhîma lança sa massue sur les deux cuisses de Dhuryodhana et les brisa net. Le combat s’arrêta là. Les Pandavas exultèrent et Bhîma se rapprocha de Dhuryodhana pour lui rappeler son comportement dans le palais, lors de l’humiliation de Draupadi, et le tua.

Asvatthaman, le fils de Drona, reçu de Shiva [Shiva] la mission de détruire l’armée des Pandavas. Après avoir fait les offrandes réglementaires, Shiva prit possession du son corps et lui offrit une superbe épée brillante et des démons invisibles afin de mener à bien cette tâche. Il s’introduisit dans le camp ennemi et étouffa avec le pied Dhristadyumna, le surprenant dans son sommeil. Il tua également les 5 fils de Draupadi. Mais ne pu trouver les Pandavas, absents à ce moment là.

Sur la demande de Draupadi, Bhîma, suivi de Krishna et d’Arjuna, parti à la recherche d’Asvatthaman. Krishna savait qu’Ashvatthaman disposait de l’arme divine et qu’il n’hésitera pas à la lancer, au risque de détruire le monde entier, il demanda donc à Arjuna de se préparer à lancer son arme, celle dont Drona, le père de son adversaire, lui avait appris le maniement quand il était son élève. Les deux armes illuminèrent le ciel et firent trembler la terre. Les deux sages Nârada (un avatar mineur de Vishnu [Vishnu]) et Vyasa craignant pour la terre se placèrent entre les deux armes et les neutralisèrent. Ils demandèrent aux belligérants de s’expliquer. Arjuna confirma qu’il voulait neutraliser l'arme d'Ashvatthaman. En punition, ce dernier fut condamné à vivre dans la misère. Draupadi était ainsi vengée.

La bataille dura 18 jours et se termina par une exterminanation quasi totale (640 millions de morts), les Pandavas étant pratiquement les seuls survivants. Ils purent alors reprendre la tête du royaume de Hastinapur.

Dhritarastra resta quelques temps aux côtés des Pandavas, avant de se retirer au fond d'une forêt et d'y mener une vie d'ascèse, en expiation de sa faiblesse envers ses fils, mais aussi à cause de la rancune que lui tenait Bhîma. Il fut rejoint dans sa retraite par Kunti, désirant expier sa faute de n'avoir pas reconnu Karna, et par Gandhari. Ils mouront quelques temps plus tard dans un incendie de forêt.

A la fin de ce poème, on peut lire : "Celui qui récitera cette histoire, livre par livre, sera libéré de ses fautes et gagnera le ciel pour s'absorber en Brahmâ, celui qui la fera entendre, strophe par strophe, à des brahmanes, rejoindra ses ancêtres, sa nourriture et sa boisson seront inépuisables."

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